Canyoning dans les Pyrénées Orientales

Avec Marion, nous avons profité d’une semaine de vacances bien méritée pour partir vers l’ouest et faire un tour de nos amis établis dans le Languedoc Roussillon. Cela nous a amenés jusque dans les Pyrénées orientales, fief de quelques beaux canyons dont le célèbre Llech.

Ce fut donc notre première destination : un canyon pas trop long, pas trop dur, et dont nous étions sûrs de la valeur. En cette fin de saison et en semaine, ce n’est pas la foule qui accable. Le vallon fermera d’ailleurs ses portes quelques jours après notre passage. C’est seulement sur le parking au petit matin que 3 poneys nous donnent de la compagnie pour notre petit déjeuner. Ensuite, la rivière était pour nous.

Après quelques minutes de marche sur une piste, nous attaquons la descente vers le fond du vallon qui n’est pas très longue mais se mérite quand même. Elle est raide et aboutit directement là où l’on s’équipe, à quelques enjambées du premier obstacle. Ce premier saut est un peu technique car il faut sauter par dessus une grande avancée rocheuse. Marion préfère la corde, que nous ne sortirons plus très souvent. Ensuite, les obstacles s’enchainent quasiment sans pause. Beaucoup de toboggans de tous les styles. Des raides, des tordus, des grands, des larges, des éjectables. Tout passe, le canyon est très bien équipé et on ne se pose pas de questions. Quelques sauts viennent aussi agrémenter le parcours, dont un beau de 10m dans une belle vasque. Les bassins sont grands, profonds, et même si l’eau est sombre, et le soleil pas franchement présent (orientation plutôt nord), le cadre est bien joli. Le temps de jeu est malheureusement un peu court, car nous sortons de l’eau à peine 1h30 après y être rentrés. Mais quel régal ! De là, il ne reste plus qu’à entreprendre la longue remontée jusqu’à la voiture. Quoiqu’il en soit, un must à faire impérativement si vous trainez dans les parages.

Le soir même, nous dormons au col de Jou, à quelques kilomètres à peine de là. Après analyse des topos, et comme nous n’avons qu’un seul véhicule, nous décidons d’attaquer la marche d’approche du Cady de ce point de départ. Direction donc le col du cheval mort au petit matin, en à peu près une heure, en compagnie d’un club de randonnée pour 3ème âge fort joyeux et assez utile dans la mesure où nous n’avons pas de carte. Une demi-heure après le col, nous voilà à la passerelle enjambant la rivière. L’orage de la veille nous a apporté un débit pas franchement débonnaire mais loin d’être dangereux quand même. Alors nous nous engageons dans ce long canyon beaucoup plus sportif et aventureux que la veille. Ici, l’équipement est minimaliste et pas toujours optimisé. La vallon est beaucoup moins encaissé et très glissant. Par contre, le caractère sauvage est très présent : on se sent (et on est) loin de tout ! Il nous aura fallu 4h30 pour terminer la descente, évitant souvent l’actif par des mains courantes peu évidentes. Si le canyon offre sûrement de nombreux sauts, nous n’avons pu en essayer aucun car les vasques sont toutes trop sombres et à deux, l’utilité d’aller sonder n’est pas vraiment fondée. Quelques belles cascades et toboggans ponctuent cette aventure à réserver à des équipes sportives. Car au bout du canyon, il reste encore 1h30 de marche pour revenir à la route ! Et un bon footing pour aller récupérer la voiture. Grosse journée !

Au troisième matin, nous sommes décidés à calmer un peu le jeu et chercher un beau petit canyon ludique. Notre choix s’oriente vers le gourg des Anelles, affluent du Tech, la vallée plus au sud, presque à la frontière espagnole. Cette fois, les marches ne sont pas épuisantes (la remontée un peu quand même), et le canyon une fois de plus enchanteur. Moins soutenu qu’un Llech, nous découvrons tout plein de belles vasques, sauts et toboggans. Le premier obstacle est le plus grand : 25m. Le dernier le plus fun : toboggan de 12m. En tout cas, un canyon facile, pas trop fatiguant comme on en recherchait. Superbe !

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Voyage dans le Cians : le vallon de Challandre

Le Cians, c’est un peu le pays de mon enfance. Ayant eu la chance d’avoir une maison secondaire à Beuil, bon nombre de souvenirs impérissables de ma jeunesse se situent dans les rues du village et aux alentours. Je devais travailler à Auron lorsque Lionel, un client avec qui j’avais fait le Riolan l’an dernier m’appelle. Il est à Valberg avec sa famille et cherche à faire un canyon dans le coin. Le choix est vite fait : je me fais remplacer à Auron pour aller faire un tour dans le vallon de Challandre.

A quelques minutes de voiture à peine de Beuil, la journée commence par une petite randonnée d’une quarantaine de minutes, en montée d’abord, puis à plat, et enfin en descente pour arriver dans le vallon. De là, c’est encore quelques minutes de marche dans le vallon ombragé pour atteindre la première cascade, début d’un enchainement ininterrompu jusqu’à la fin ! Et que c’est beau ! Certes, l’eau est froide mais nous avons eu la chance d’avoir un grand soleil pour nous réchauffer hors des vasques.

Nous descendons donc rappels sur rappels, jouant dans quelques toboggans au passage avant de prendre une pause bien méritée pour casser la croûte au soleil au milieu des célèbres escaliers géants de pélite rouge. Grandiose. Nous terminons finalement le canyon et revenons à la voiture après une boucle de 4h. Une bonne façon de commencer la journée quoi !

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Tyrolienne dans le Gours du Ray

Une petite vidéo d’une session tyrolienne dans la grande vasque du gours du Ray :

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Les plus belles de la Barbaira

Et voilà les plus belles photos de la saison 2014 de la Barbaira, très beau canyon aux eaux turquoises de la vallée de la Nervia au nord de Vintimille.

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Les plus belles de la Maglia

Difficile au cœur de la saison de prendre le temps d’écrire quelques articles. D’autant plus que j’ai de nouveau cassé un appareil photo. En cette fin de saison où je peux me permettre de nouveau quelques jours de congé, je publie donc une petite sélection des plus belles photos prises dans la Maglia, le grand classique de la vallée de la Roya.

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2×60

Le moulin de Roubion, cet excellent (mais trop court) canyon de la Tinée offre une des plus belles cascades de la région, une superbe 60m très arrosée. Un peu trop même pour nous puisque nous avons choisi de descendre sur le côté. Du gros débit donc pour cette descente en petit comité de gens déjà expérimentés et une grosse ambiance ! Vraiment un des canyons que je préfère.

Deux jours plus tard, prenant les mêmes et on recommence, nous voilà cette fois dans le vallon de Morghé, ce superbe affluent de la célèbre Maglia. Au programme, beaucoup de belles verticales, avec notamment une C60 ensoleillée. Peu d’eau ici, mais la suite dans la Maglia fait pardonner ce détail. Un canyon très complet donc, et un must de la région assez accessible, même pour des gens peu expérimentés.

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Un très court et un très long

Je ne cesse de le répéter, mais encore une fois, quelle chance nous avons de vivre dans ce magnifique département ! Voilà quelques jours, je découvrais avec Yohan le fameux trou des Corneilles, ce mini-canyon de la Tinée que nous pouvons qualifier de bijou. Certes, il est très court et ne présente aucun obstacle majeur. Mais quelle ambiance ! L’encaissement est impressionnant et tellement magnifique. Il y fait malheureusement trop sombre pour faire de belles photos mais voici un aperçu :

Dans une lignée assez différente, nous avons effectué avec David une deuxième tentative de Bendola intégrale pour la fédé. Cette fois, c’est passé. Et j’ai été agréablement surpris de découvrir un canyon très joli et varié, qui manque un peu de sauts et toboggans mais qui offre de beaux paysages. Il faut juste être préparé physiquement (surtout pour le faire en un jour) et bien comprendre que la deuxième moitié de la partie amont, c’est juste de la marche en rivière. Et c’est long !!! Le spectacle qu’offre la partie médiane est cependant à la hauteur : un superbe encaissement où s’enchainent de longs biefs magnifiques. Mais aucun obstacle… En tout cas, ça use. On est allés tellement vite que je n’ai pas eu le temps de prendre trop de photos. Voici quand même un échantillon.

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Ravin de Redebraus

Voilà un canyon que je voulais aller visiter depuis un moment. D’autant plus que c’est un des rares de ma vallée natale : le Paillon. Ce fut chose faite en ce 13 juillet 2014, jour de mes 32 ans, un an tout rond après la clue d’Amen. Les protagonistes étaient différents cependant et c’est avec Marion et la famille Patate que nous avons parcouru ce canyon. Enfin, Rachel a fait le canyon avec nous pendant que Yannick lui le remontait en partie avec Maxime et Alexis (chapeau à eux en passant).

Pas vraiment déçus pour ce vallon qui attaque par de belles verticales ocres avant de s’horizontaliser pour s’encaisser de nouveau avec la superbe C40. La fin est assez tranquille, et il faut absolument sortir avant de passer sous la canalisation en hauteur sous peine de finir dans de l’eau ignoblement verte et bon nombre de déchets… Au final un canyon varié, joli, sans être un must. A faire !

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Deux Bollène, deux ambiances

Une question revient souvent lorsqu’on fait mon métier : « Est-ce que ce n’est pas lassant à la longue, de faire toujours les mêmes canyons ? » A ceux-là, je réponds souvent que lorsque l’on est passionné, on ne se lasse jamais. Mais c’est un peu éluder la question.  Alors je développe sur ce post parce que j’ai le temps et l’envie d’écrire.

D’abord, il faut savoir que les Alpes Maritimes est le département où l’on trouve le plus de canyons en France. Vous pouvez aller faire un tour sur le site référence qu’est Descente-Canyon (la bible du canyoneur) pour vous en convaincre. A ce jour 248 canyons référencés, largement devant nos voisins des Alpes de Haute Provence avec leurs 178 canyons. La Corse arrive loin derrière avec seulement 76 canyons !

Bon, soyons honnêtes, dans les 248, un bon nombre ne méritent pas vraiment le nom de canyon. Mais tout de même, nous avons de la chance d’habiter dans le coin. Tout ça pour dire que non, je ne fais pas toujours le même canyon même si bien sûr, j’ai mes parcours de prédilection. Si je compte, dans l’ordre de difficulté, je tourne très fréquemment dans Cramassouri, l’Imberguet, la Bollène, la Barbaira, le Riolan, la Maglia. Ajoutez à ceux-là de façon occasionnelle Challandre, la Peïra, Bagnolar, la Carléva, le Gours du Ray, Aiglun, Morghé, Cuébris, Courmes et vous voyez vite que le choix en terme de canyons est assez vaste. Et je ne parle que de ceux que je pratique à titre professionnel ! Vous pouvez parcourir la section Sorties perso de mon blog pour voir que je ne chôme pas pendant mes journées de repos.

Une dernière raison qui fait qu’on se lasse difficilement tient du fait que chaque journée est différente. Les clients, les ambiances, les lumières, les températures sont autant de facteurs qui varient tous les jours. Et pour illustrer parfaitement cela, voici l’exemple parfait : j’encadrais le 9 juillet un groupe de jeunes forts sympathiques dans la Bollène. Grand beau temps, superbe ambiance, débit correct. Un de mes clients éprouve quelques appréhensions face à l’eau et je sors souvent la corde mais tout se passe bien. Le temps se gâte en fin de parcours et nous finissons sous une pluie battante mais les sourires sont toujours là. Moins d’une semaine plus tard, je retourne dans le canyon avec cette fois un couple. Un orage la veille a bouleversé la rivière qui s’est changée en torrent boueux. Le débit est suffisamment fort pour demander une vigilance de tous les instants. On ne voit pas où on pose les pieds. La corde est de mise pour tout plein de passages habituellement anodins. Un autre canyon. Tout se passe pour le mieux mais nous sortons tous les trois épuisés.

Toutes ces raisons font que non, je ne m’ennuie jamais en canyon. Mais vous pouvez poser la questions à ceux qui tournent dans le Loup deux fois par jour pendant deux mois, ils n’auront peut-être pas la même vision des choses…

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Tinée : de l’eau sur le casque (plutôt deux fois qu’une)

Mardi 09 juillet 2014, j’ai réalisé deux souhaits simultanément : celui de faire un canyon avec les deux Yannick et Gwen, et celui de faire un canyon vraiment arrosé.

Notre choix s’est tout d’abord porté sur le Bausset, ce torrent affluent de la Tinée que j’avais fait l’an passé avec Renaud. Un très beau canyon au vertical fortement prononcé où les rappels s’enchainent encore et encore. J’avais vu un post qui indiquait que des gens l’avaient fait signalant un gros débit mais que tout passait bien. Alors je me suis dit : « Pourquoi pas nous ? » Un coup d’oeil depuis la route nous confirme qu’il y a pas mal d’eau mais que ça semble largement faisable. Nous voilà donc partis pour les 45 min de marche plutôt raide pour atteindre le départ du vallon.

Nous sommes en nage lorsque nous mettons enfin les pieds dans l’eau. Elle est froide et nous sommes encore à l’ombre. Heureusement pour pas longtemps. Dès le début de canyon, les hostilités commencent et l’eau pousse fort. Mais rien d’insurmontable, comme nous l’avions prévu. Nous descendons toutes les cascades dans l’actif, jouant même un peu avec l’eau quand c’est possible. Un vrai régal !!! 2h45 plus tard, nous voilà déjà de retour au pont puis à la voiture.

Il est encore tôt, et nous avions prévu de faire un deuxième canyon. J’étais passé l’avant veille voir la fin des cascades de Guercha, un tout petit canyon juste au dessus d’Isola. Le débit m’avait semblé correct et le canyon est bien noté. On a déjà pris pas mal d’eau sur le casque alors on se dit qu’un truc pas long, ça ira bien.

Seulement voilà, la vie est pleine de pièges et même si je me doutais de l’entourloupe, je me suis fait avoir comme un bleu : un captage récupère une très grosse partie du courant juste en amont du pont où l’on observe le torrent. Le débit est en réalité 3 fois celui observé. Nous nous en rendons compte une fois arrivés au départ du canyon et le doute nous envahit. C’est un canyon inconnu, on en a déjà dans les pattes, mais en même temps, il est court et peu engagé. On doit pouvoir se débrouiller pour sortir n’importe quand. L’équipement est dans l’actif, et l’actif est vraiment très gros ! Alors on shunte la première cascade en passant par les arbres en RG. Au pied, on se dit qu’on aurait pu quand même. Alors la suite, on y va franchement. Et là, ce n’est pas de la tarte ! Impossible de mettre un pied dans l’actif sans se faire emporter. Quand on n’a pas le choix d’aller dans le gros, on se fait lessiver, balloter, parfois renverser. Mais on tient bon, toujours notre corde à la main, avec pour seule consigne de ne jamais nous arrêter quand l’eau nous engouffre, nous assourdit, nous empêche de respirer. C’est impressionnant !

Elle nous joue des tours cette rivière. Les cascades sont sculptées de façon incroyable, et l’eau bondit et rebondit de part et d’autre du vallon, dans un fracas assourdissant, avant de venir s’écraser dans une énorme explosion d’écume sur un bloc en contrebas. Puis elle repart de plus belle. Certes, le canyon est court mais il est intense et les zones de repos ne sont pas légion. Nous crions pour nous faire entendre, disparaissons à la vue des camarades sur le qui-vive et prêts à débrayer au moindre doute. Lorsque les deux coups de sifflets retentissent, c’est toujours avec soulagement que nous les accueillons. Chaque obstacle prend du temps car il faut analyser la trajectoire : tantôt passer sous le flux, puis l’enjamber, pour enfin foncer dedans et reprendre pied un peu plus bas. Le moindre ressaut devient compliqué mais nous avançons, tendus vers la sortie.

Et lorsque nous quittons enfin le vacarme de la dernière cascade, personne n’a aucun idée du temps que nous venons de passer. Un peu plus de 2h pour ça ! Nous sommes lessivés mais heureux, ayant la sensation d’avoir accompli chacun un exploit personnel.

Allez, il est grand temps de rentrer à la maison. Mais on ne passe pas devant Crama en descendant ? Gwen et Yannick ne l’ont jamais fait ! On ne peut pas les laisser en l’état…

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