Mémoires des temps anciens

Ce week-end aura été particulièrement appréciable tant le soleil nous avait manqué ces derniers temps. Le grand ciel bleu nous a permis de nous dorer sur les dalles des secteurs chez Pierrot et Derrière le bloc. Ainsi Carole, Tif, Annabelle, Ben, Ricou et moi avons revisité certains grands classiques du coin, comme « Ca va peillonner », « Epination des mains », « Les écailles ont-elles des ailes », le majeurissime « Axurl Beltza » et « le piège aux cent mille dards ». Après un petit tour dans « Joue de lune », un 7b+ bien technique et passablement engagé, c’est dans « le livre de la jungle (6b+) » que j’évite le vol de peu !

Carole dans "Ca va peillonner", 5+

Et c’est après cette ascension plus que délicate que je me suis remémoré ces années où j’essayais d’écumer tous ces beaux 6b de la falaise, avec pour objectif de progresser vers un plus haut niveau. Combien de combats ? Combien de terreur les pieds 1m50 au dessus du dernier point ? Combien d’échecs pour combien de victoires ? Ah qu’elles sont ingrates ces années où l’on a l’impression que jamais on n’atteindra le 7, sans même parler du 8 !!

Ben dans "Le piège aux cent mille dards", 6c

Mais en réalité, c’est toute l’expérience engrangée dans ces voies qui déclenchera plus tard le déclic, le moment où l’on se dit : « Mais oui, j’en suis capable!! » Et c’est à force d’assiduité et de persévérance  (et de pas mal de temps libre) qu’on finit par s’envoler vers des cotations qui font rêver.

Ricou dans "Le piège aux cent mille dards", 6c

Tout ça pour dire qu’il vaut mieux prendre son temps et ne pas brûler les étapes, apprécier chacune de ses ascensions à sa juste valeur, car toutes ont un petit quelque chose bien à elles à vous apporter. Ce sont elles qui construisent le grimpeur que vous serez demain.

Tif dans "Axurl Beltza", 6a+

Alors certes, la salle vous permettra de progresser rapidement, de prendre en force et en tenue de prise, mais jamais selon moi une séance de pan ne remplacera un bon 6b de Peillon ! Complémentaires sont la salle et la falaise (maître Yoda a parlé) et l’un ne va pas sans l’autre pour une progression efficace. Et même si le climat de cet hiver nous pousse à nous enfermer dans les caves résineuses, n’oubliez pas de venir profiter de dehors quand vous en avez l’occasion !

Coucher de soleil sur le village de Peillon

Pour finir la journée, le superbe « Mistral sanglant » à l’extrême droite de la falaise et un magnifique coucher de soleil comme on les aime à Peillon. Ah qu’elles étaient riches ces journées où on enquillait 12 longueurs non stop du matin jusqu’au soir…

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